Sécheresse 2019

jeudi 7 novembre 2019
Culture

 #ENVIRONNEMENT  L’été 2019 a été particulièrement sec. Depuis le mois d’avril, le département est placé en alerte sécheresse, maintenue jusqu’à la fin novembre. Jamais les nappes phréatiques n‘ont été aussi basses.

 
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Dans le Nord, 75 communes avaient déposé auprès de la Préfecture une demande de reconnaissance de catastrophe naturelle pour la sécheresse de l’été 2018. Seules dix-huit communes ont obtenu cette reconnaissance, sésame pour faire jouer l’assurance en cas de sinistre. Suite aux conditions météorologiques extrêmes de cette année, de nombreux Estairois ont observé des dégâts sur leurs habitations : fissures dans les murs, au sol, mouvement de terrain… A ce jour, les dossiers se multiplient. A Estaires, une cinquantaine ont été déposés en mairie. Cette démarche est importante, ces dossiers permettront de faire une demande de reconnaissance de catastrophe naturelle.

Vous êtes peut-être concerné ?
Si vous constatez des dommages sur votre maison suite aux fortes chaleurs de l’été 2019, déclarez-les ! Avant tout, vous devez avertir votre assureur. Après quoi, vous adressez un courrier à la mairie mentionnant les dégâts constatés et leur date d’apparition, la cause présumée et la date du sinistre, des photographies des désordres occasionnés, et des devis éventuels de réparation. Ces démarches doivent être réalisées avant le 31 décembre 2019.

Mobilisation en Flandre
Depuis la non reconnaissance de l’état de sécheresse (au titre de l’année 2018) pour de nombreuses villes de Flandre, une association des sinistrés a vu le jour et a déposé le 22 octobre un recours auprès du tribunal administratif. Si l’association a travaillé techniquement sur le recours, ses membres sont allés chercher de l’aide auprès d’élus, dont ils ont besoin pour améliorer les chances d’être reconnus. Au total, ce sont plus de 250 sinistrés qui ont été recensés sur le territoire pour l’épisode sécheresse 2018.

 TEMOIGNAGE 

Valérie et David sont propriétaires d’une maison, datant de 2003. À leur retour de vacances, ils ont constaté l’apparition de fissures causant l’affaissement d’environ un centimètre du plancher dans le séjour. A présent, les fissures se prolongent dans la cuisine et le salon. Le couple a déposé un courrier en mairie pour obtenir l’état de catastrophe naturelle, indispensable pour être indemnisés. « Nous avons contacté notre assurance : un expert peut être nommé seulement si la commune est reconnue en état de catastrophe naturelle».
Comme les autres sinistrés, les Estairois n’ont pas le choix.

« Il va falloir contacter un professionnel, à notre charge, pour établir dans un premier temps un diagnostic et trouver les causes », le tout avant de réaliser un devis. « Les prix sont exorbitants ! L’État est défaillant et les assurances ne jouent pas leur rôle », déplore Valérie qui constate l’apparition jour après jour de nouvelles fissures. Le couple vit dans la peur et l’angoisse de voir leur habitation faillir davantage. « Une maison, c’est le projet d’une vie. Je suis angoissée de ce qu’il en adviendra ».

 

BF

J’invite tous les habitants de la commune à vérifier leur habitation et à déclarer tous les sinistres qui pourraient être liés à la sécheresse de cet été. Beaucoup de citoyens et de villes ont été « oubliés » lors des épisodes précédents. Il faut un mobilisation et une implication des élus pour espérer bénéficier, cette année, de l’état de catastrophe naturelle