Lili Leignel, la survivante raconte

vendredi 13 avril 2018
Education

 #SCOLAIRE  Lili Leignel, déportée dans un camp nazi, témoigne devant les élèves du collège Sacré Coeur pour lutter contre la haine​

 
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Jeudi 12 avril, les collégiens du Sacré Cœur ont eu le privilège d’entendre le témoignage poignant de Lili Leignel, déportée à l’âge de 11 ans vers un camp nazi avec sa mère et ses frères. Son message : « On ne construit rien avec la haine et la xénophobie. »

Née le 15 septembre 1932 à Croix, Lili Leigniel, née Rozenberg, patronyme qui signifie « Montagne de roses », a onze ans en 1943 et porte l’étoile jaune. Le curé de la paroisse avait proposé aux parents Rozenberg de cacher leurs trois enfants dans sa propre famille. C’est ce qu’ils firent.

 

Les jeunes sont la France de demain. Ils sont intelligents et sensibles. Ils savent qu’il faut combattre le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie… Ils doivent comprendre que nous sommes tous différents, mais au final, tous pareils.

 

Lili Leignel

Pensant qu’il n’y avait plus de risques, les enfants rentrent à Roubaix, là où réside leurs parents. Suite peut-être à une dénonciation, avec toute sa famille, Lili est arrêtée le 27 octobre 1943. A trois heures du matin, les Allemands les réveillent. Éperdus de peur, ils n’ont même pas le temps de prendre leurs valises.

Après la prison puis le camp de Malines en Belgique, Lili est envoyée à Ravensbrück, matricule 25 612 avec ses frères Robert (9 ans et demi), André (3 ans et demi) et sa maman. Ils partiront ensuite pour Bergen-Belsen et lorsque le camp est libéré le 15 avril 1945, frères et sœur repartent seuls en France, leur maman étant atteinte du typhus. Lorsque les enfants la retrouvent, elle ne pèse que 27 kg et ils apprennent le décès de leur père, abattu par les SS à Buchenwald quelques jours avant la libération du camp.