Monument aux morts

mardi 6 novembre 2018
Culture

 #HISTOIRE  Pour l’édification de ce monument inauguré le 29 octobre 1933, l’accouchement fut laborieux...

 
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En France entre 1920 et 1925, 36 181 monuments aux morts sont construits.
A Estaires, l’édification d’un monument aux morts est abordée au conseil municipal le 30 septembre 1920. Un an plus tard, on évoque à nouveau le sujet au conseil, sans prendre de décision. On réfléchit à une implantation sur la Grand Place, sans suite. Par ailleurs, un budget conséquent est attribué à la ville d’Estaires pour le cantonnement des troupes anglaises pendant la guerre. Il est suggéré d’attribuer ce montant à l’édification du nouveau monument aux morts. En juin 1921, le conseil municipal lance un appel d’offres, et les premiers projets sont reçus en août. Mais ce n’est qu’en 1925 que le projet refait surface dans les archives municipales. Le conseil décide alors de créer un comité d’érection, présidé par Pierre Lefrancq.

Les dons n’affluent pas. C’est seulement en 1931 qu’on reparle au conseil des frais du cantonnement de l’armée anglaise. Il s’agissait d’un budget de 45 000 francs Le conseil affecte cette somme à la création du monument. Il aura fallu plus de dix ans et la participation financière de nos amis anglais pour concrétiser l’édification du monument, oeuvre du statuaire de talent Monsieur Soubricas, d’après un dessin conçu par l’architecte Monsieur Favier. Avant l’implantation du Monument aux Morts, il y avait à cet emplacement une fabrique de bougies la société Guequière Bonduelle.

La population d’Estaires met à l’honneur la mémoire de ses 246 disparus de la guerre 14-18

Lors de l’inauguration le 29 octobre 1933, la ville donne à cette journée un caractère de grandeur remarquable. A l’issue de la cérémonie religieuse devant une foule recueillie, c’est Monseigneur Regent, officier de la Légion d’honneur, aumônier du 1er Corps d’Armée représentant le Cardinal Liénart qui procède à la bénédiction du monument. Maurice Gamelin, chef d’Etat-major général de l’armée préside cette mémorable journée du souvenir. Son père, le Général Zéphyrin Gamelin avait, en 1900, inauguré le monument aux morts de 1870. A midi, à l’hôtel de ville, se déroulent la réception des autorités ainsi que la remise de la Croix d’officier de la Légion d’honneur à Monsieur Bève, aveugle de guerre. S’en suit un banquet à l’hôtel Marchault. Depuis 2009, à la tombée de la nuit, le monument est éclairé aux couleurs de la France.